En réaction à un article franchement mensonger, paru sur Bruzz.be ce 9 décembre (N-VA : « Beaucoup d’artistes bruxellois ont droit à des allocations de chômage ») voici ma réaction argumentée. Parce qu’il ne faut pas laisser raconter n’importe quoi….
Depuis, Bruzz a sorti un article plus nuancé ce 14/12, sans doute en réaction aux réactions suscitées par le premier…. Article traduit par daardaar.be (et repéré par Marie Chaduc) : Non, les artistes ne dilapident pas l’argent public
De vraies infos sur le « statut d’artiste » sur le site du Guichet des Arts : http://www.guichetdesarts.be/ressource/ressource-a-3/
Opinion : Les « artistes » sont des travailleurs (presque) comme les autres
Non seulement ce mandataire N-VA dit des grosses bêtises, mais en plus le journaliste ne fait pas son travail : vérifier les faits, et apporter un éclairage alternatif, pour tendre à l’objectivité. Cet article est une tribune pour la N-VA, pas du journalisme !
Alors là c’est une faute de grammaire : double négation = affirmation. La non-dégressivité est bien le cœur du « statut » : les maigres allocations ne diminuent pas après un an, c’est ce qu’on appelle la « protection de l’intermittence », ou « période protégée ». Pour rappel, pour accéder à cette « période protégée », il faut à nouveau prouver 156 jours de travail sur 18 mois, dont au moins 104 dans des activités artistiques ou «techniques dans le secteur artistique». Cette condition, introduite par la réforme du « statut » de 2014, a interdit l’accès à la « protection de l’intermittence » à de nombreux artistes et techniciens.
Alors là, on est bien dans l’air du temps, dans la post-vérité. La N-VA fait de la démagogie sur le dos des intermittents, en essayant de faire croire que les artistes sont des profiteurs.
Comme si la réforme de 2014 ne suffisait pas ? Cette réforme de 2014, qui a drastiquement durci les conditions pour accéder au « statut », empêche souvent les jeunes d’accéder à la protection de l’intermittence. Ces jeunes professionnels, doublement précarisés par la nature intermittente de nos métiers, et par l’impossibilité d’accéder au « statut », sont en grande difficulté. Une génération sacrifiée sur l’autel de l’austérité ?